samedi 16 janvier 2010

Les hérons

Difficilement surpris dans sa héronnière, comme lorsqu'il pêche le poisson ou la grenouille, figé comme une statue sur l'étang, ou quand il cherche d'autres proies parmi l'herbe ou les joncs des prés, le héron, qu'il soit blanc argenté ou pourpre, offre toujours le spectacle d'une rare noblesse. Survolant les eaux ou les zones humides qui les bordent, il séduit aussi par son caractère solitaire. La tête enfoncée dans les épaules, capable de rester immobile très longtemps, il peut passer inaperçu. Pourtant, après avoir failli disparaître au début du siècle dernier, le héron est maintenant très présent partout, pour le plus grand plaisir des amoureux des eaux et de leurs hôtes.

Angoulins, le marais

Angoulins, c'est un bourg, c'est la mer avec ses carrelets, ses rochers, son horizon, ses îles, ... mais c'est aussi un marais, avec ses eaux qui dorment, ses oiseaux, ses reflets et son calme.

Ciels, nuées, aubes et crépuscules

La fortune appartient à ceux qui se lèvent tôt parait-il. Mais de quoi est faite cette fortune ? Peut-être tout simplement, du plaisir qu'il y a à voir se lever le jour. Celui qu'il y a à voir se coucher le soleil n'est pas moindre. En tout cas, savoir profiter des deux, voilà un vrai bonheur, qui dépasse celui des yeux.

Château de Mauriac, près Douzillac, Dordogne (24)

En Périgord, à proximité du bourg de Douzillac, lui même niché à la lisière de la forêt de la Double, ce charmant château médiéval domine l'Isle et ce qui fut un gué. Bien qu'à l'écart, il a subit les injures du progrès. Le gué a été transformé en une retenue qui alimenta un temps une petite industrie du meuble. Les murs en existent toujours, abritant une simple turbine. Une voie de chemin de fer passe à ses pieds, entre le roc sur lequel il est construit et l'extrême bord de la rivière. Montaigne, qui y fit halte sur le chemin de sa propre demeure, lors de son retour de voyage en Italie en reconnaîtrait pourtant le charme si accueillant. Son parc, accessible au public, et ses alentours sont une invitation à une promenade dont les quelques images ci-contre voudraient donner une idée.

Carrelets d'Aunis à Angoulins

Le filet carré, suspendu à un mât, et généralement descendu et remonté grâce à un treuil, a donné son nom à une installation comportant généralement un abri, parfois assez vaste, monté sur pilotis et relié à la terre ferme par une passerelle. Déjà connue dans l'antiquité, la pêche au carrelet fixe est de nos jours règlementée en raison de la création des emprises qu'elle nécessite sur le domaine maritime. Détruits à 90% lors de la grande tempête de 1999, la plupart des carrelets de Charente maritime ont été reconstruits et ils sont, plus que partout ailleurs, près de 700, répartis le long de la côte d'Aunis et Saintonge, pour le plus grand plaisir des yeux. Leur apparence gracile et les couleurs dont ils se parent, s'opposent en effet au caractère sauvage des lieux et aux teintes de la mer, de l'estran et du ciel. Ce sont ceux qui peuplent le rivage d'Angoulins qui sont présentés ici.

Mes chiens - My dogs

Kerbel fut le premier, c'était un cocker rouan. Puis ce fut, bien plus tard Zéro, un épagneul bâtard. De l'un ou l'autre aucune photo, seulement le souvenir. Lolly - cocker bâtard - fut la première photographiée, suivie de Oska - cocker rouan qui ne vécut pas assez pour l'être, de Polka - cocker golden qui le fut - tout comme, à sa suite, Nanette - cocker rouan -, Ridoir - cocker tricolore - , Fifi -ratier bâtard au piètement de style louis XV -, Zaza - fruit des amours de Fifi et de Rick, un fox terrier - et enfin, Vogue la petite cairn terrier.

Kerbel, the first, was a cocker spaniel blue roan. Then came, much later, Zero, a mongrel spaniel. From either no pictures, only memories. Lolly – cocker bastard – was first photographed, followed by Oska – blue roan cocker who did not live long enough to be, Polka – golden cocker spaniel that was – just as, later, Nanette – blue roan cocker – Ridoir – tricolor cocker – Fifi – terrier mongrel to the base style of Louis XV – Zaza – fruit of love Fifi and Rick, a fox terrier – and finally, Vogue small cairn terrier.

Angoulins près La Rochelle

Il faut bien commencer par quelque chose. C'est photos sont donc les premières destinées à présenter ici Angoulins, vieux bourg situé à une dizaine de kilomètres de La Rochelle. D'autres suivront.

Brouage des marais

Le port de Brouage fut fondé en 1555. Conçu tout d'abord sans intentions militaires, pour être un centre de négoce du sel, il fut le plus important lieu d'approvisionnement d’Europe pour les pêcheurs de morue de Terre-Neuve. Pendant les guerres de religion, la ville est tour à tour catholique et huguenote. En 1586, les protestants rendirent le port de Brouage inutilisable et c'est depuis que s'amorça son déclin. Brouage eut entre autres pour gouverneurs en titre le Cardinal de Richelieu et Mazarin. En 1659 ce dernier y hébergea sa nièce, Marie Mancini pour l'éloigner du jeune Louis XIV qui la courtisait. Né à Brouage entre 1567 et 1580, Samuel de Champlain en partit pour la Nouvelle-France, pour la première fois en 1603. Progressivement privé de son accès à la mer Brouage perdit ses activités portuaires et l'ascension de Rochefort, préférée par Vauban, le plongea dans l'oubli au XVIIIe siècle. Les marais salants furent alors abandonnés.

Cimetière marin

Quoi de plus romantique et de plus attachant, pour un amoureux de la mer et des bateaux, qu'un cimetière marin ? Non pas de ces chantiers de démolition que sont la plupart des cimetières réservés aux cargos et autres épaves rouillées, trempant dans une vase noire, luisant de résidus de mazout, où ne croît plus le moindre jonc. Ces vestiges ont aussi leur charme, mais c'est une autre affaire. Il leur manque, pour être aussi séduisants que les squelettes quasi humains que constituent d'anciens bateaux de pêche à l'abandon, dont la masse n'a rien de gigantesque, cette indéfinissable odeur de sel, de vieux bois et d'herbe mouillée. Il n'en existe plus guère de ces endroits où étaient conduits, pour disparaître à jamais, ces bateaux silhouettes, et les derniers sont promis à une prochaine disparition. Ceux que leur spectacle pourtant si poétique dérange finiront par avoir raison, dans un monde où même les cadavres se confondent dans le même irrespect.

Roses de Ronsard

La meilleure époque de l'année pour admirer l'ordonnancement de ces roses, détailler la chair transparente de chacune d'entre elles, en respirer sans retenue l'haleine si suave et délicate, est bien entendu le printemps ; plus précisément de fin mai à début juin. Ronsard, qui les aimait assez pour les avoir célébrées, repose à leurs pieds. C'est en sa compagnie que s'effectue la visite, dans une paix de l'esprit que rien d'autre ne trouble que le chant des oiseaux et le souffle du vent dans les cyprès. Moment de rare bonheur et de sérénité ; de dévotion à la nature et à la poésie, dans ce que l'homme en a le mieux exalté à travers ces roseraies, dont celle du Prieuré de Saint-Cosme est l'une des plus charmeuses qui soient.